Deuxième rendez-vous européen pour ENLIGHT

Au CERN, la réunion préparatoire d'ENLIGHT++ canalise les initiatives européennes de la thérapie hadronique par les ions légers.

Le vendredi 24 mars, le CERN a accueilli la réunion préparatoire d'ENLIGHT++ qui perpétue l'initiative lancée par le Réseau européen de recherche sur la thérapie hadronique par les ions légers (ENLIGHT). Cliniciens, oncologues, physiciens, radiobiologistes, spécialistes des technologies de l'information et de la communication et ingénieurs de toute l'Europe ont participé à un atelier afin de coordonner les initiatives européennes en faveur de la radiothérapie utilisant des faisceaux d'ions légers pour le traitement du cancer.

Après un discours de bienvenue de Jos Engelen, Directeur scientifique du CERN, Jean-Pierre Gérard, Directeur général du Centre Antoine-Lacassagne et ancien président de la Société européenne de radiologie thérapeutique et d'oncologie (ESTRO), a donné le coup d'envoi des principales présentations en démontrant que la thérapie par les ions est devenue incontournable. Germaine Heeren (Belgique), responsable du projet ENLIGHT initial, et Thomas Haberer, du Centre de thérapie par les ions de Heidelberg, ont ensuite pris la parole pour évoquer le rôle joué par ENLIGHT en faveur de la thérapie hadronique et pour présenter un état des lieux des centres de thérapie hadronique en Allemagne et en Italie. Ugo Amaldi, qui est depuis plus de 15 ans l'un des grands noms du domaine (ayant lancé le projet de thérapie hadronique en 1991 et créé en Italie la Fondation de radiothérapie oncologique TERA en 1992) a conclu la matinée en décrivant le projet ENLIGHT++ et en soulignant ses mérites. Selon lui, la collaboration est, depuis le début, la clef du succès d'ENLIGHT. C'est en grande partie grâce à ce réseau que se construisent actuellement le Centre de thérapie par les ions HIT (Heidelberger Ionenstrahlen-Therapie) en Allemagne et le Centre national d'oncothérapie hadronique CNAO (Centro Nazionale di Adroterapia Oncologica) en Italie, et que les projets Med-AUSTRON, en Autriche, et ETOILE (Espace de traitement oncologique par ions légers dans le cadre européen), en France, ont été approuvés. Ugo Amaldi a indiqué que la thérapie hadronique appelle essentiellement deux formes de collaborations : l'une vise à forger une approche commune à l'égard de questions telles que les protocoles d'autorisation et le choix des patients, et l'autre, cruciale pour ENLIGHT++, vise à réaliser des travaux de R&D au sein de groupes européens afin de suivre les activités du réseau (études sur des essais cliniques, radiobiologie, amélioration de l'administration des rayons, conception de nouveaux détecteurs et équipements) et à partager des informations. Les membres du réseau devraient mettre en évidence et définir les principaux aspects méritant d'être développés pour optimiser la thérapie hadronique et essayer d'obtenir des fonds de la Commission européenne pour mener à bien les travaux de R&D nécessaires.

A l'issue de la session plénière, les participants se sont réunis en groupes pour examiner les principaux thèmes à approfondir. Des rapports, un résumé et les conclusions des discussions sont venus clôturer la journée. Manjit Dosanjh (CERN) a été désignée coordinatrice officielle du projet ENLIGHT++.

Pour plus d'informations, consultez www.cern.ch/enlight.